La scène hip-hop : entre musique et style vestimentaire

Si vous êtes un amateur de musique hip-hop, qu’elle soit américaine ou française, vous l’aurez probablement remarqué : il y a eu du changement durant ces dix dernières années. Les domaines touchés par ce changement sont divers : style vestimentaire, mélodies, thèmes abordés ou, de manière plus générale, le « flow »… Tant d’aspects qui intriguent. Dans cet article signé ViveOn, on va décrypter tout ça. C’est parti !

Bref historique hip-hop

Retracer l’histoire du hip-hop de ses débuts à aujourd’hui serait quelque chose de long, et il nous faudrait plus d’un article pour s’y atteler. Mais il faut d’ores et déjà savoir que la diversité de mélodies et de courants dans le hip-hop ne date pas d’hier :

dans les années 90, on assistait déjà à la célèbre rivalité entre le rap East Coast (de la côte est des Etats-Unis), aux sonorités tirées du jazz et de la soul, et le rap West Coast (de la côte ouest des Etats-Unis) qui lui est jugé plus « funky », donc tiré notamment d’anciens samples de disques funk.

Cette rivalité dans le style aboutira par la suite à l’émergence d’autres sous-genres : le G-Funk – pour Gangsta-Funk – popularisé par Dr. Dre, ou le jazz rap dont le groupe Fugees était un des représentants.

Les styles vestimentaires

Au niveau vestimentaire, on peut retrouver un style très orthodoxe (« streetwear », vêtements amples) :

Dr. Dre, monument du rap.

Mais aussi des styles plus excentriques, comme l’illustre le rappeur Rich Brian :

Rich Brian. (Pfvideoworks)

Cette variété de styles vestimentaires n’est pas toujours bien perçue au sein du mouvement hip-hop, les uns critiquant les autres, mais peut également être bien accueillie au sein du mouvement, comme signe d’ouverture d’esprit. C’est d’ailleurs en ce sens que le rappeur américain A$AP Rocky, réputé pour son style vestimentaire innovant, a collaboré avec la marque de luxe Dior. Egalement, le rappeur Kanye West a collaboré avec de grandes marques telles que Nike ou Adidas, ce qui a abouti sur le lancement de sa franchise Yeezy.

En France, des rappeurs comme SCH ou Ateyaba (anciennement Joke) sont réputés pour leur style particulier, tant dans le visuel / l’ambiance de leurs clips que dans le style vestimentaire qu’ils arborent.

L’avènement de la trap et de ses variantes

La trap music est un sous-genre musical issu du mouvement Dirty South, représentant le Sud des Etats-Unis (la Floride, notamment). Si je vous parle de Gucci Mane, Lil Wayne, T.I… ça vous dit quelque chose ? Oui ? Ces trois rappeurs-là sont des rappeurs emblématiques du mouvement.

Ce qui caractérise la trap, avant son contenu parolier, c’est le rythme de ses instru’ : l’utilisation de boîte à rythmes qui contribue à donner une certaine ambiance énergique, voire explosive.

Les thèmes abordés dans les morceaux hip-hop trap sont souvent l’argent, le crime – parfois même les deux en même temps – ou encore les femmes. Ces thèmes souvent critiqués par les personnes extérieures à l’univers hip-hop sont pourtant ceux qui font sa popularité, grandissante.

Dès la fin des années 2000, on assiste à l’apparition d’une nouvelle génération qui va apporter de la variété et de la fraîcheur au mouvement : parmi ceux-là, on cite des artistes comme A$AP Rocky, Travis Scott, Young Thug, 6ix9ine…. Des artistes novateurs tant par leur style musical (influences tirées du reggae, de la scène électro…) que par leur style vestimentaire (teintures multicolores, habits coupe slim…).

En France, on peut également citer le rappeur MHD, qui est considéré comme le porte-étendard du mouvement afro-trap en France ; sur le contient africain, des rappeurs comme Sarkodie peuvent également entrer dans ce mouvement-là.

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